Commande chambrier

J'ai effectué une commande de quelques pièces chez Chambrier pour avancer un peu:

Il y a là les caoutchoucs de repose-pieds, ceux de poignées, ceux de grippes genoux, un peu de durit essence, un joint en cuivre pour la sortie de pot, un dessus de selle et une flasque en aluminium pour remplacer celle d'origine que j'ai percée en la polissant. Le tout fait environ 130 euros, ça va vite.

Les grippes genoux sont corrects, les poignées pas terribles (des 140mm avec diamètre intérieur de 25 pour l'une et 30 pour celle avec poignée tournante, option guidon amac oblige), les cales pieds sont trop longs mais retaillés ils sont beaux.

Vous avez peut-être remarqué, mais il y a un truc qui cloche au niveau des grippes genoux: ce sont deux gauches! Dommage. Après contact avec Chambrier, retour d'un à mes frais.

Le dessus de selle est vraiment très beau, c'est à mon avis du bon travail. Problème, les plaques métalliques qu'il faut plier autour de la structure de la selle sont rivetées au niveau des deux ressorts arrières et de 2 ou trois encrages de ressorts d'assise. Il faut tricher un peu, mais ça peut aller. Par contre, chose curieuse, le dessus de selle fait au moins trois centimètre de plus que l'assise au niveau des ressorts arrière. J'avais cru comprendre que les selles HD n' étaient pas identiques à celles type HST: c'est possible, en tout cas, je n'ai pas le choix.

Une fois en place, l'effet est correct mais ça fait un peu casque de Dark Vador.

Je découpe ensuite les embouts des poignées et raccourcis les repose-pieds. Ça fait bien et ça va finir par ressembler à une moto si ça continue.

La flasque sera à percer. Elle est de belle facture et très épaisse, bien plus qu' à l'origine.

Dernière chose, j'ai trouvé du ressort pour mon carburateur amac, celui d'origine ayant finit par se casser en deux mangé par la rouille.

Ça se vend chez Leroy merlin, ça coût environ 4 euros et il y en à 8. Coupé au 3/5ème, ça va nickel.

Embrayage

Ça fait plusieurs mois que je n'ai pas touché à l'embrayage.

Il faut dire je cette pièce m' a pas mal fait galèrer et j'en garde un mauvais souvenir.

Pour vous rafraîchir le mémoire, j'ai remplacé les silent-bloc par des bouts de tampons en caoutchouc et j'ai remplacé les rivets par des vis tête fraisée (ça facilite la maintenance et ça s'est déjà vu sur d'autres terrot).

J'en étais resté là.

Je reprends donc toutes les pièces, et je commence le remontage.

Tout d'abord, on raccourcit les vis afin d'éviter un croisement fatal avec la chaîne.

Ensuite, afin d'éviter un dévissage intempestif, je mes du frein filet avant de bien serrer l'ensemble.

Ensuite, on présente le moyeu, on place le roulement préalablement nettoyé sur la couronne et on emmanche tous ça en force.

Une fois en place, problème: le roulement grippe sérieusement. On redémonte tout: il tourne bien (il a quant même son âge).

Je le remets: il regrippe. j'en prends un deuxième: même topo.

Je finis par comprendre: le logement du roulement dans la couronne est un poil trop petit. Ça rentre, mais ça comprime la cage extérieur et vu que ce sont des petites billes dans une grande piste, le peu de contrainte suffit pour que ça grippe.

Un léger coup de dremel (cet appareil est extraordinaire, j'ai vraiment fait un paquet de choses avec) et ça rentre nickel.

On visse la flasque de roulement ( pas d'outil spécifique donc doucement au pointeau) et on vérifie que la cloche tourne librement sur le moyeux. Ça va.

Ensuite, on emmanche sur la sortie de boite en centrant avec la clavette.

J'ai récupéré des écrous d'origines:

Il faut également un outil spécifique pour les visser (fournit dans la trousse d'origine). Faute de mieux, j' utilise un chasse goupilles. Il faut deux écrous, un faisant office de contre écrou.

Ensuite, on garnit les disques avec des lièges:

Sauf que là aussi, ça coince. Je pense qu'il est possible de les mettre en force, mais pressé par le temps, je préfère mettre ceux quasi neufs trouvés avant. Ils sont en liège reconstitué: pas terrible mais bien assez pour faire les premiers tours de roues.

Une fois en place, le résultat est sympa:

Au passage, un peu de produit alu et laine de fer pour aviver sans polir (ça sert à rien c'est caché et les anciens n'étaient pas des fans de la beauté intérieur).

Je peux enfin brancher le câble d'embrayage et l' essayer. Il faut dire que l'embrayage, c'est la première chose que j'ai démontée et cela date d'au moins 1 an et demi. Ça fait un bout.

L'embrayage fonctionne correctement mais la cloche, que je savais un peu vrillée, le fait s'ouvrir un peu de travers. La couronne tourne droit mais la partie cloche fait un peu la patate. Je laisse comme ça mais j'espère qu'avec la vitesse de rotation ça ne vibrera pas trop (je referais l'embrayage de la magnat mais pour l'instant, je n'arrive pas à le sortir et j'ai d'autres chats à fouetter).

Pour mes pièces moteur, je suis toujours bloqué: chaque voyage chez gonin se termine par "repassez la semaine prochaine". Ça fait six mois que j'entends ça, je suis habitué mais ça devient un peu long.

Boîte suite et fin

Poursuivons le remontage de la boîte.

Comme dit précédemment, l'intérieur est nickel.

J'en profite pour retourner le roulement côté embrayage après un bon nettoyage car il a été changé par l'ancien propriétaire. Je le retourne car c'est un modèle étanche dont un des côtés à été enlevé mais la côté étanche a été mis vers l'intérieur de la boîte (?). Je le replace donc vers l'extérieur car il n'y a pas de joint spy sur ces carters. L' idéal serait un joint totalement étanche.

On visualise ensuite le fonctionnement des pignons en les emboîtant à blanc, ça permet de mieux comprendre le fonctionnement et de faciliter le remontage. Pour info sur la photo, je me trompe dans le positionnement des arbres, donc attention.

L'arbre de sortie de boîte ne rentrant plus en force dans le roulement, je mets quelques coups de pointeau. Une fois en place, le roulement se met en force: parfait.

Il faut ensuite faire un joint papier. Sur toutes les boites que j'ai, c'est toujours le cas (pas de pâte à joint). On fait comme suivant pour ne pas se tromper car il est assez biscornu.

Ensuite on nettoie bien les portées des carters (acétone) et on monte le joint à la graisse. On met en place les deux carters et lorsqu'il reste encore 3 ou 4 centimètres, on glisse le doigt de sélection qu'on verrouille bien et on vérifie que le pignon de kick et surtout sa tôle ne soient pas en prise.

On finit l'assemblage avec quelques bon coups de maillet, ça doit fermer.

On remet toute la quincaillerie qui va autour et ça donne ça:

Deux précisions:

-J'ai vu de nombreuses restaurations avec les biellettes de sélection de vitesse et d'embrayage chromées ainsi que la visserie de fixation des carters. Une certitude: sur la HD, c'est inutile car une fois la la tôle de boîte en place, on ne voit rien. C'est parkérisé (et moin cher donc ça me va). Sur les 5 boîtes que j'ai pu manipuler (1 HLG, 1 HD, 1 OLG, 1 PUO et une plus ancienne type HST) aucune n'avait de chrome à ces endroits hormis la plus ancienne qui n'avait que les vis de fixation de carter chromée.
-Pour la trappe du dessus, tout celles que j'ai ont les deux T reliés (type 33). Peut-être que c'était systématique. En tout cas, j'en ai mis une en bon état.

Pour info, bien penser à mettre le ressort qui se situe entre le kick et la cloche, sinon celle-ci se balade sur l'axe (ce que je n'ai pas fait sur la photo au premier coup).

Une fois en place sur le cadre, c'est beau.

Au fait, le jeu du pignon de sortie de boite, c'était de ma faute. Ce qui cale ce pignon, c'est le vissage total. Si on vérifie avant, l'axe crénelé qui le support n'est pas verrouillé et se ballade sur environ 5mm. Donc bonne nouvelle.

En place, je vérifie le bon fonctionnement: Les vitesses passent assez bien (avez un truc préhistorique comme cette boîte, il ne faut pas ésperer plus à mon avis) et le kick entraîne parfaitement.