Ne connaissant pas les réglages de cet accessoire, je ne me suis pas étonné d'avoir acheté la moto avec un débattement tellement faible qu'il fallait appuyer de tout son poids pour la faire bouger de 1 cm.
Après avoir tout démonté et constaté qu'il n' y avait pas trop d'usure dans les biellettes (enfin une bonne nouvelle) j'ai demandé le couple de serrage préconisé sur le forum de ballancour. Une excellente réponse (comme souvent) m'a été apportée: on serre jusqu'au blocage et on desserre juste ce qu'il faut pour pouvoir placer une goupille dans l'axe et l'écrou crénelé.
Un bon graissage, quelques bouts de fil de fer (je ne retrouve plus mes goupilles) et un tour de roue plus loin, je suis sidéré: le débattement est de 10 cm et ce sur le moindre obstacle et en cas de freinage. Bien sûr, ce n'est pas le top, mais je passe d'un châssis rigide à un semi-rigide et ça se sent. Heureusement que je m'en suis aperçu car avec un serrage de forgeron, j'aurais bouffé ma fourche en un rien de temps et les pièces se font rares.
J'en ai profité également pour installer la molette de durcissement de la fourche. C'est assez joli mais je ne suis pas sûr d'avoir la bonne étoile (récupérée sur une autre fourche au niveau du frein de direction) car il me semble avoir vu une refabrication avec plus de ressort. Le résultat n'est pas flagrant.
Pour info, il y a deux usures à surveiller sur une fourche et un non habitué peut ne pas le remarquer quant c'est en place (ce fut mon cas à deux reprises): les trous des biellettes peuvent être ovalisés. Quant il y a 5mm, pas de soucis ça crève les yeux, mais 1 mm c'est déjà beaucoup trop et ça ne saute pas aux yeux si c'est bien serré.
Deuxième chose: les biellettes, en s'articulant sur les axes finissent par les creuser.
Enfin, pour des axes grippés, méfiance et ne pas croire les vendeurs optimistes qui vous disent qu'avec un coup de chauffe, ça sort: 2 fois sur trois c'est faux et mort. La rouille, si elle est trop profonde, soude le métal.
Venons en à la résurrection de mon rétroviseur. Comme vous vous en souvenez, c'est un accessoire d'époque monté sur un embout adaptable refabriqué en alu. Il y a un logement dans l'embout afin de le visser, mais pas dans le guidon. Comme ça semblait tenir suffisamment, j'ai roulé comme cela. Évidemment, il est tombé au bout de 500 mètre et pour tout arranger, une voiture a roulé dessus.
Petit coup de pot, seule la coupelle arrière est pliée en deux, je retrouve le miroir un peu ébréché mais intact (???). Il manque juste le ressort interne et le jonc d'arrêt du miroir qui ont dû voler assez loin.
Deuxième coup de pot, j'ai un vieux rétro déglingué un peu plus grand qui va pouvoir donner son ressort ainsi que son jonc légèrement retaillé. Mieux, en farfouillant dans ma cave, je retrouve une coupelle identique à celle pliée en deux.
Pour finir, j'ai décidé de monter ma tôle de boîte définitivement. C'est simple, il suffit de démonter le cale pied, le kick et la vis du pot afin de le faire pivoter (humour). Une fois en place, ça va bien mais un gros problème: je savais que les réglages de boîte étaient inaccessibles, mais là, c'est carrément les deux vis de fixation de boîte qui sont masquées. Or depuis toujours la tension de mes chaînes bouge (un coup trop molle, un coup trop tendue) , m' obligeant à corriger en jouant sur le positionnement de la boîte. Décidément, cette tôle est une galère et pour l'instant elle retourne à la cave. Les anciens ont souvent raison (mais pas toujours).