Depuis un bon bout de temps il faut que je révise mes freins.
J'avoue que ça me rebute un peu car on peut y passer des heures sans résultat. Le principe du tambour, ça marche bien quand c'est neuf, après, c'est la galère et parfois, à quelques millimètres près ça peut être tout ou rien.
Maintenant que la moto roule, je n'ai de toute manière pas le choix.
Premier constat, quand je compare les deux jeux de machoires que j'ai (celles de la HLG et celle présentent sur ma HD) je constate que les premières font 2 cm de largeur là ou les deuxièmes font 2,5 cm. C'est un plus non négligable. J'avais déjà fait part de mes doutes sur l'origine des roues qui se trouvent sur ma machine. Je supposais qu'il s'agissait de roues de terrot après guerre (largeur des tambours plus grande et roue montées sur roulements classiques à l'avant et timken à l'arrière).
Je reviens sur mes convictions car après m'être reporté au catalogue de pièces détachées pour les HD de 1937, les moyeux ont déjà des roulements et donc sont semblables aux terrots après guerre.
La révision que je vais effectuer consistera à contrôler le bon fonctionnement des freins: freinage bien sûr mais également bon rappel des machoires.
Après démontage, premier problème: les garnitures changées récemment étant trop épaisses, l'ancien propriétaire a remonté les machoires directement sans placer de plaques métaliques sur les portées de came.

Evidemment, les portées sont déjà marquées après peu d'usage. L'aluminium n'a pas la résistence necessaire. A la longue, risque de perdre son freinage et de creuser les portées.
Je décide de remédier à ce problème avec de la tôle de 1 mm.

En place, 
ça va déjà mieux mais il y a un risque que les machoires frottent.
Sur les machoirs de HLG, le système utilisé est composé de deux plaquettes d'au moins 3 mm d'épaisseur fixées avec quatre vis. J'ai essayé sur mes machoires arrières, mais il m'a fallut enlever tant de garniture avec des dixaines de démontages-remontages pour vérifier ci ça passe que j'ai préferé faire comme décrit plus haut pour l'avant.
Un autre avantage de mes moyeux, les paliers/guides des cames sont vissés alors que sur les autres, ils sont emmanchés en force. Pas très pratique pour l'entretiens. Je voulais récuperer les anciennes flasques en alu, il a fallut les exploser pour démonter.

Pour l'arrière, le support de machoir à été massacré. Je décide de récuperer celui de HLG en parfait état.

Ont remonte ensuite tout en graissant abondemment l'axe de came et un peu l'axe pivot des machoires.

Pour le rappel des machoires, c'est pas terrible et malgrès tous mes efforts, rien à faire, ça frotte. Seule solution, remplacer les ressorts d'origine qui se sont probablement détendus.

A gauche, ceux trouvés sur une bourse, à droite ceux d'origine. J'ai pris bien plus court mais également plus élastique. Ca tire plus fort mais surtout le rappel est bien meilleur.
Pour l'arrière, je ne change qu'un ressort sur les deux.

Remontage sans flasque arrière(le modèle acheté le mois dernier n'est pas le bon), remontage de la pédale arrière, de l'axe, positionnement de la came vers le haut (j'ai vu un peu tout les montages mais après vérification sur les catalogues d'époque, je suis à peu près certain que c'est comme cela).

Après avoir testé le remontage, le rappel des machoires est parfait. Je suis contant car c'est assez galère d'y arriver, il n'y a cas voir le nombre de machines avec la pédale arrière pendante ou avec un ressort de rappel artisanal, voir un bout de chambre à air faisant office de rappel.
Pour le freinage, l'arrière est très puissant (pour un frein arrière de 1935, CQFD). Par contre l'avant, un fantôme. Il faut dire qu'il a fallut également réduire un peu l'épaisseur en utilisant une feuille de papier de verre posée sur l'établit. Ca passe mais peut-être que ce n'est pas symétrique. A revoir mais pas pour le moment, j'ai d'autres souccis à régler.