Me revoici.
Pour la réfection de mon bas moteur, GONIN est à la bourre. Trois mois, ça commence à faire long et comme la facture n'est pas franchement douce malgré cela, c'est un peu pénible.
De passage chez mon paternel, j'en ai profiter pour essayer mon compresseur et sabler un peu.
Le matèriel:



Le résultat est moyen: on est loin de la puissance monstrueuse des compresseurs de façadiers. Ça fonctionne tout de même mais il faut être patient. J'ai fais un essai sur une belle paires de cales-pieds trouvés dans le lot d' épaves (plutôt luxueux et franchement bien fichus avec ressort de rappel), le résultat est très beau et très efficaces mais le temps passé est astronomique: 1 heure!

Le résultat avant/après:


Il faut dire qu'il faut une bonne organisation et pas mal de protections car on mange pas mal de sable. Avec un bon coup de main il me semble qu'on doit pouvoir diviser ce temps par deux voir trois.
La faible puissance du sablage doit vous faire oublier la légende fort coûteuse qui veut nous faire croire qu'il faut être déguisé en scaphandrier pour sabler et avoir une cabine de sablage d'un mètre cube. Une visière de débroussayage, un casque pour les oreilles, une paire de gants et un masque suffisent amplement. Si vous rajoutez une bâche pour récupérer le sable utilisé, c'est royal.
Pour info, j'ai sablé des pièces de petite taille en les tenant en main, mon gant ne s'en porte pas plus mal.
Deuxième légende: il ne sert à rien de récupérer le sable , c'est bon marché et il se brise au sablage. Il m'en a fallut tout de même deux seaux pour les cales-pieds. C'est certes peu onéreux, mais si une deuxième repasse divise par deux les dépenses, pourquoi se priver. Quant aux grains de sable brisés, la faible puissance limite pas mal cet effet, tout au plus le sablage sera plus fin la deuxième fois (et un peu plus long mais rien d'énorme).
Un conseil évident mais bon à rappeler: il faut que le sable soit bien sec, sinon bourrage garanti et perte de vitesse donc efficacité moindre.
Un bémol: un des intérêts du sablage, c'est d'enlever la rouille mais également de lisser la tôle en enlevant également les aspérités du métal oxydé. Il semble qu'il faut plus de puissance pour cela. Malgré une bonne mise à blanc du métal, il faudra parfois un petit coup de brosse abrasive pour obtenir un état de surface nickel.
Pour en revenir aux cales-pieds, un des deux était tordu en deux endroit sur la barre de fixation et le cale pied lui-même était vrillé. Après une bonne demi-heure de redressage dans un bon étau et quelques coups de marteau, tout est en ligne et ce sans chauffe.
Passons au montage conique.
Je ne sais pas pour vous mais jusqu'à peu, je ne connaissait pas le principe de base. Ça parait simple et idiot, ce n'est vraiment pas le cas et une erreur peut se montrer catastrophique si on est poissard (c'est plutôt mon cas).
J'en ai fait l'expérience avec ma Vespa. Après 5 ans de bon et loyaux services, une révision du moteur s'impose. Je règle tout les problèmes qu'il y avait( démontage total de la transmission...).
Au remontage, après deux jours de boulot, je constate que la portée conique en bout d'embiellage est légèrement oxydée. Las, je me dis que ce n'est pas très grave et je remonte le tout.
Trois kilomètre plus tard, la clavette casse, l' allumage se décale de 180 degrés et surtout le volant magnétique se bloque.
Après plusieurs heures passées à essayer de l'arracher, c'est cuit: La clavette a due se souder et malgré un bon arrache moyeux, je n'ai réussi qu'à mater la queue de mon embiellage. Aujourd'hui encore je suis en panne et je redoute de devoir "découper mon volant" à la dremel car il n'y a pas d'autre solution (sauf peut-être un coup de chauffe?).
Moralité: Mon père m'a expliqué le problème, mais malheureusement trop tard. Un assemblage conique est ce qui se fait de plus efficace pour solidariser deux pièces lisses. La clavette ne sert que de guide et n'a aucune résistance mécanique. Il faut donc que les cônes soient parfaitement propres et non dégradés, sinon il va se passer ce qui m'est arrivé avec tout les soucis que ça comporte. Si mon malheur peut vous éviter de connaître le même problème...
Finissons sur une note positive:
J'ai fait un achat certe déraisonnable car je ne suis pas en finance, mais impossible à laisser passer:
Un moteur de magnat debon BD type HD quasi neuf pour 400 euros. IL est complet avec pompe à huile, magnéto et carbu et tout ses chromes sont comme neufs.


D'après le propriétaire, il ne doit avoir que 2 ou 3000 Km car les allemands occupant le pays, la moto aurait été démontée pour ne pas être réquisitionnée. Le cadre perdu, il reste ce moteur qui va faire mon bonheur. Je parts le récupérer demain, affaire à suivre pour voir si tout est réellement bon.
Si c'est le cas et que Gonin n' a toujours rien fait, je récupère mon vieux moteur et tourne avec le nouveau.
Dernière chose: j'ai la réponse pour l'étrange différence de passage de gaz entre le Gurtner et l' AMAC. La réponse est des plus simples: le gurtner a une cuve de M22D et un corps de 23,5 voir 25mm. C'est une énième bidouille de l'ancien propriétaire (ou de l'ancien ancien propriétaire).
Tout s'explique mais j'en ai un peu assez de faire les frais du manque de sérieux des autres: cette moto n'a vraiment pas été une bonne affaire.